Lien entre le développement agricole et la réduction de la pauvreté
« La pauvreté extrême est essentiellement rurale. Les trois quarts des personnes les plus pauvres du monde vivent en milieu rural et dépendent de l'agriculture et des petites industries et services qui s'y rattachent pour assurer leur subsistance. La plupart d´entre eux sont de petits paysans des ouvriers agricoles sans terre, des pasteurs, et des hommes et femmes vivant de la pêche artisanale.
L´agriculture est le principal employeur, le plus vaste secteur de l´économie et le premier pourvoyeur en devises dans la majorité des pays en développement. Le lien entre dépenses consacrées au développement agricole, et croissance économique et réduction de la pauvreté est devenu de plus en plus évident. Au cours des dernières années, on a constaté une forte corrélation entre un niveau plus élevé de dépenses affectées à l´agriculture et les progrès accomplis vers la réalisation des cibles des OMD [objectifs du Millénaire pour le développement], à savoir réduire de moitié la proportion de personnes extrêmement pauvres et souffrant de la faim. Ceci est particulièrement vrai en Asie de l´Est et en Asie du Sud. En revanche, en Afrique subsaharienne, où l´aide nationale au secteur agricole est extrêmement faible, la pauvreté est en hausse dans de nombreux pays. »
(Fonds international de développement agricole,
Un partenariat pour éradiquer la pauvreté rurale, Rome, FIDA, 2003, consulté le 26-06-2010)
Le Rapport de politique alimentaire, faisant état des enquêtes menées par l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires dans neuf pays d'Asie et d'Afrique (Bangladesh, Cameroun, Chine, Égypte, Ghana, Madagascar, Malawi, Népal et Pakistan), note : « Sur les 15 dernières années, l'appui aux banques agricoles publiques a largement décliné. La nécessité de réformes des marchés financiers pour rectifier les distorsions causées par les politiques gouvernementales antérieures est maintenant quasi universellement reconnue. Cependant, les États, les bailleurs de fonds et les organisations non gouvernementales (ONG) continuent de chercher d'autres modèles permettant de fournir des services financiers aux pauvres en zones rurales d'une façon efficace et économiquement viable. »
(Zeller, M. et S., Maohar, Institut international de recherche sur les politiques alimentaires,
Finance rurale et réduction de la pauvreté : Rapport de politique alimentaire, Washington, IFPRI, 1998, consulté le 26-06-2010)