Commerce éthique, commerce transparent et commerce équitable
Lié au commerce éthique, le commerce transparent est la pratique des entreprises qui mettent à la disposition des consommateurs les informations concernant leur fonctionnement, celui de leurs filières d'importation ou d'approvisionnement (p. ex. le fonctionnement financier, les investissements sociaux, la traçabilité des matières premières, les conditions de production, de transport, de stockage et de distribution). À la différence du commerce éthique, le commerce transparent n'impose aucune norme préétablie.
Le commerce éthique est aussi lié au
commerce équitable. Le
commerce équitable assure au consommateur que les producteurs ou les travailleurs reçoivent un prix équitable pour le travail fourni. Le respect des droits des travailleurs est une condition pour l'octroi du label de commerce équitable certifié.
(adapté de Lauters, G.,
« Définition du commerce équitable », 2004, consulté le 11-08-2010)
Le «
commerce équitable crée une filière économique parallèle en traitant directement avec les producteurs, tandis que le commerce éthique est au cœur des filières traditionnelles. »
(Pesqueux, Y. et Y. Biefnot,
L'éthique des affaires, Paris, Éditions d'Organisation, 2002, p. 203)
« La revendication de prix "justes et équitables" pour les matières premières fut à l'origine de la création de la CNUCED en 1964 (Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement). Dans cette instance des Nations unies, créée à l'instigation des pays du Sud pour faire contre-poids au GATT, divers systèmes de stabilisation des prix furent envisagés (notamment des "accords de produits") pendant toute la décennie 1970. Aucun ne connut de réussite pérenne. La formule du
commerce équitable, imaginée par un prêtre hollandais dans les années 1980, a tiré les leçons de ces échecs. Elle vise à sortir la question des matières premières du rapport de force imposé par le marché pour assurer aux producteurs du Sud une rémunération décente de leur travail quelles que soient les fluctuations du cours des matières premières. Au-delà de ce financement garanti, le
commerce équitable vise aussi à sensibiliser les consommateurs du Nord aux difficultés du Sud, à les responsabiliser et à les inciter à faire preuve de solidarité en acceptant de payer leur produit un peu plus cher pour contribuer au développement durable des populations (économie solidaire). »
(Smouts, M.-C., D. Battistella et P. Vennesson,
Dictionnaire des relations internationales : approches, concepts, doctrines, 2
e édition, Paris, Dalloz-Sirey, 2006)