Jusqu'en 1934, les États-Unis n'ont pas hésité à intervenir militairement dans les pays producteurs de bananes. On a appelé ces interventions « banana wars ». L'expression « guerre de la banane » a été reprise plus récemment pour désigner les conflits résultant d'interventions non plus militaires mais économiques, notamment entre l'Union européenne, les États-Unis et certains pays d'Amérique latine. Ainsi, en 1993, les multinationales américaines ont voulu percer le marché européen pour y vendre leurs bananes « dollars » (provenant de plantations situées dans la zone d'influence du dollar) et briser le système d'accès préférentiel aux anciennes colonies européennes. En dépit des contestations d'autres États et de la désapprobation de l'Organisation mondiale du commerce, l'Union européenne continue de donner un traitement préférentiel aux producteurs de bananes des anciennes colonies ou des territoires de ses pays membres. La guerre liée à cette culture commerciale n'est donc pas finie.