ENTREPRISE CREUSE

Entreprise qui monopolise les activités de conception et de marketing, mais qui, en contrepartie, sous-traite les activités de production et de commercialisation.

« On parle même maintenant d'entreprises creuses : Nike tient la marque mais n'assure aucune fabrication et franchise même la commercialisation. Elle ne garde que le contrôle strict du capital et de la marque avec la technologie. »
(Mériaux, J., Table ronde n^o 3 : Les réseaux des firmes transnationales : les délocalisations sont-elles fatales?, [s. d.], consulté le 28-07-2009)

L'entreprise creuse ne produit rien, mais elle achète à ses fournisseurs ou à ses sous-traitants, en fonction de la demande, les produits ou services qu'elle s'apprête à vendre. L'avantage de cette stratégie est que l'entreprise achète les produits au moment de la commande client par le biais d'une entreprise de sous-traitance. Par ce mode de fonctionnement, l'entreprise creuse est une entreprise éclatée.

Les entreprises Dell, Nike, Benetton et Kenzo en sont des exemples.

Ces firmes n'emploient directement qu'une très faible part de la force de travail totale de la chaîne de valeur. Au sein de ce type de réseau, le contrôle exercé par la firme creuse est particulièrement fort en raison des conditions qu'il dicte aux entreprises sous-traitantes. L'énorme avantage, pour la firme centrale, est de n'être directement responsable que de très peu de salariés, l'essentiel de l'organisation reposant sur des contrats marchands révisables.
(adapté de Zarifian, P., « La firme mondialisée : organisation en réseau et mondialisation », 2005, consulté le 31-07-2009)