Par convention et selon le seuil déterminé par le Fonds monétaire international, l'investisseur doit détenir au moins 10 % du capital de l'entreprise étrangère pour que l'opération soit considérée comme un
IDE. Autrement, elle est enregistrée comme investissement de portefeuille ou prise de participation minoritaire.
« Par intérêt durable, on entend qu'il existe une relation à long terme entre l'investisseur direct et l'entreprise et que l'investisseur exerce une influence significative sur la gestion de l'entreprise. »
(Service central de la statistique et des études économiques,
« Définitions », [s. d.], consulté le 28-04-2010)
IDE sortants ou entrants
Lorsqu'il s'agit d'un investissement effectué par un pays vers l'étranger, on parle d'
IDE sortant; inversement, lorsque l'investissement est reçu par un pays en provenance de l'étranger, on parle d'
IDE entrant. Cette distinction dans la destination est aussi rendue par les expressions « sortie d'
IDE » et « entrée d'
IDE ». Les
IDE sont mesurés en termes de flux et de stocks.
Explosion des IDE
D'après les rapports de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), le volume d'
IDE s'est nettement amplifié depuis les années 1980. « Cette explosion est une conséquence des politiques de liberté des mouvements de capitaux, de dérégulation et de privatisation, mais elle est aussi le fruit d'évolutions technologiques et des mutations économiques provoquées par la mondialisation. »
(Lorot, P.,
Dictionnaire de la mondialisation, Paris, Ellipses, 2001, p. 262)
IDE et mondialisation
Les
IDE participent à la stratégie d'internationalisation des entreprises. Ils sont donc le moyen privilégié des délocalisations d'entreprise; l'autre moyen étant la création de filiales à l'étranger.
« Les
investissements étrangers directs (
IED) permettent de créer des emplois, d´améliorer la productivité, d´opérer des transferts de compétences et de technologies, d´accroître les exportations et de contribuer au développement économique à long terme des pays en développement. »
(Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement,
« Investissement étranger direct », 2002, consulté le 23-06-2009)
Délocalisations et méga-fusions
Les délocalisations d'entreprise se font par l'intermédiaire d'un
investissement direct à l'étranger et par la sous-traitance. Toutefois, un
IDE ne correspond pas toujours à une délocalisation; il peut correspondre à une stratégie de croissance externe de l'entreprise par l'ouverture d'une filiale à l'étranger, ou à une méga-fusion. Le processus de production – et non plus son produit – franchit les frontières des pays jadis exportateurs de marchandises.
D'après S. George, (
Transnational Institute, 1999) les méga-fusions réprésentent les trois quarts de l'
investissement direct à l'étranger .
