Il est généralement entendu que l'emploi précaire inclut les types d'emploi temporaire, occasionnel, contractuel, à temps partiel, saisonnier, indépendant, à domicile, par quarts; en bref, toute situation de travail telle que l'employeur peut y mettre fin à brève échéance ou à volonté.
La précarisation du travail est en hausse dans de nombreux secteurs de l'économie : construction automobile, foresterie, agriculture, pêche, soins de santé, commerce de détail, travail de bureau, journalisme, tourisme, industrie du sexe et danse érotique, restauration, services domestiques, nettoyage, industrie du vêtement, centres d'appel, etc.
Précarité et vulnérabilité
Bien que les concepts de « travail précaire » et de « travail vulnérable » se ressemblent, le premier fait référence à une situation d'emploi instable, tandis que le deuxième implique une menace directe au bien-être du travailleur.
Emploi précaire et emploi atypique
La notion de précarité évoque des travailleurs incertains quant à la durée du lien d'emploi, à faible revenu et à protection sociale limitée. Ces caractéristiques, si elles traduisent la situation de tous les travailleurs atypiques, définissent parfois aussi le travailleur typique. L'emploi atypique, s'il n'a pas le monopole de la précarité, en a les traits essentiels : durée déterminée (plutôt qu'indéterminée) ou incertaine de l'emploi, accès limité, voire inexistant, aux avantages sociaux, faiblesse et irrégularité des revenus d'emploi.
En outre, le contexte ou les conditions dans lesquelles la personne fait le choix de son statut d'emploi apparaissent comme une dimension importante : le choix involontaire d'un travail à temps partiel, même régulier et assorti d'avantages sociaux, conduit à un statut précaire.
(adapté du Conseil permanent de la jeunesse,
Emploi atypique et précarité chez les jeunes. Une main-d'œuvre à bas prix, compétente et jetable!, Québec, Gouvernement du Québec, 2001, consulté le 15-07-2010)