En Es Fr

TRAVAILLEUR ATYPIQUE

   Imprimer  
Équivalents : ATYPICAL WORKER
TRABAJADOR ATÍPICO
Domaine : Travailleur

Définition

Travailleur indépendant ou travailleur non lié à une entreprise par un contrat de travail et occupant un emploi salarié temporaire ou à temps partiel.

Contexte

« En 2001, environ 38 % des Canadiens occupés étaient des travailleurs atypiques pour leur emploi principal : 15 % occupaient un emploi temporaire, 14 % étaient des travailleurs indépendants et 9 % étaient des employés permanents à temps partiel. »
(Kapsalis, C. et P. Tourigny, « La durée de l'emploi atypique », dans Statistique Canada, Perspective, no 75-001-XIF, 2004, consulté le 20-07-2010)

Description

Comme il n'existe pas de définition juridique du travailleur atypique, on considère comme appartenant à cette catégorie tout travailleur dont le statut d'emploi s'écarte de la définition classique ou traditionnelle du travail permanent à temps complet : travail à temps partiel, travail temporaire, travail indépendant, travail occasionnel, travail saisonnier, travail contractuel, travail sur appel, travail à domicile, télétravail, travail des salariés d'agences de location de personnel.
(adapté de Bernier, J., Le champ d'application des normes du travail fédérales et les situations de travail non traditionnel, Québec, Commission sur l'examen des normes fédérales du travail, 2005, consulté le 20-07-2010)

Le travail atypique diffère du modèle traditionnel de travail stable à temps plein. Selon ce modèle, le travailleur typique relève d'un employeur, travaille toute l'année à temps plein dans les locaux de son employeur, jouit d'avantages et de droits importants et s'attend à être employé longtemps.

Avantages non reconnus aux travailleurs atypiques

« Bien que les domaines d'exclusion puissent varier selon les catégories de travailleurs atypiques, il pourra s'agir parfois de l'accès à la représentation collective et du droit à la négociation collective […]. Pour d'autres, il s'agira de l'impossibilité de bénéficier des avantages sociaux publics (assurance-emploi) ou privés (régimes complémentaires d'assurances-santé, régimes complémentaires de retraite, régimes collectifs d'assurance-vie) accessibles à d'autres salariés, réguliers ou permanents, exerçant des fonctions similaires dans la même entreprise. »
(Bernier, J., Le champ d'application des normes du travail fédérales et les situations de travail non traditionnel, Québec, Commission sur l'examen des normes fédérales du travail, 2005, consulté le 20-07-2010)

« [O]n ne peut passer sous silence la question de la logique patronale sous-tendant le recours à la main-d'œuvre atypique (Christensen 1998). Les entreprises utilisent-elles les travailleurs atypiques pour absorber uniquement un surplus de travail? Ou bien, est-ce plutôt un moyen de réduire les coûts de main-d'œuvre en leur attribuant une partie de la charge de travail auparavant effectuée par les "réguliers"? La décision de recourir à la main-d'œuvre atypique s'inscrit-elle dans une stratégie délibérée qui cherche à maintenir un certain ratio entre les compétences clés (travailleurs typiques) et les compétences périphériques (travailleurs atypiques) dans le but d'être plus concurrentiel? »
(Bourhis, A. et T. Wils, « L'éclatement de l'emploi traditionnel : Les défis posés par la diversité des emplois typiques et atypiques », dans Relations industrielles / Industrial Relations, vol. 56, no 1, 2001, consulté le 20-07-2010)
Dictionnaire analytique de la mondialisation et du travail
© Jeanne Dancette