Le
coût de la main-d'œuvre englobe l'ensemble des frais occasionnés à l'employeur pour l'obtention, l'utilisation et la conservation de la main-d'œuvre requise dans le processus de production. Outre la rémunération des employés et les cotisations sociales de l'employeur, ces frais comprennent les dépenses engagées pour le recrutement, la sélection, l'entraînement, etc., ainsi que les frais de déplacement et de séjour, s'il y a lieu.
Le calcul du coût de la main-d'œuvre
« Deux indicateurs portent sur les salaires et les
coûts de main-d'œuvre. Le premier, l'ICMT 15 (évolution des salaires réels dans les industries manufacturières) montre l'évolution des salaires réels moyens dans le secteur manufacturier et le second, l'ICMT 16 (coûts salariaux horaires), montre l'évolution et la structure des coûts salariaux horaires moyens pour l'emploi d'ouvriers affectés à la production dans le secteur manufacturier. Ces indicateurs sont complémentaires en ce sens qu'ils reflètent les deux principales facettes des mesures des salaires existantes : le premier mesure le revenu des travailleurs, et le second fait apparaître les coûts supportés par les établissements du fait de l'emploi de ces travailleurs. »
(Bureau international du travail,
276e session du Conseil d'administration du Bureau international du travail : Indicateurs clés du marché du travail (ICMT), Genève, BIT, 1999, consulté le 11-08-2010)
Le coût unitaire de la main-d'œuvre est une façon de mesurer la compétitivité en mettant en rapport l'ensemble des revenus salariaux gagnés et la production totale. « Les coûts unitaires de main-d'œuvre indiquent la production obtenue par rapport aux salaires des travailleurs. Ils permettent de suivre l'effet conjugué des fluctuations de la productivité et des salaires sur les coûts de production. Si les salaires augmentent mais que la productivité s'accroît plus vite encore, les coûts unitaires de main-d'œuvre diminuent. Plus les coûts unitaires de main-d'œuvre d'un pays sont élevés, plus il lui est difficile de faire concurrence aux autres pays. »
(Finances Canada,
« Coût unitaire de main-d'œuvre ou évolution des coûts », dans le
Glossaire de termes courants, 1999, consulté le 11-08-2010)
Les effets de la délocalisation sur le coût de la main-d'œuvre
En ce qui concerne la réduction du
coût de main-d'œuvre, « une étude récente de la SHRM [Society for Human Resource Management] indique que les sociétés qui ont délocalisé des emplois réalisent généralement des économies de l'ordre de 10 % à 20 % en moyenne, même en tenant compte des coûts différentiels des installations délocalisées. Par contre, « la délocalisation des emplois entraîne une augmentation du taux de chômage et, en l'absence de perspectives d'emploi dans d'autres secteurs, fait bondir les coûts économiques et sociaux tout en affaiblissant l'économie. »
(Pierce, A.,
« Délocalisation : le débat continue », Royal Lepage, [s. d.], consulté le 11-07-2007)
Coûts de main d'œuvre et flexibilité
« La flexibilité du marché du travail est l'un des éléments des mesures structurelles nécessaires pour redresser les déséquilibres de la croissance et favoriser l'innovation et l'efficience économiques. Les
coûts de main-d'œuvre, les modalités de travail, y compris l'aménagement du temps de travail, la formation et une politique d'individualisation des salaires en constituent les points essentiels. »
(Organisation internationale du travail,
Le rôle du patronat dans l'emploi des personnes handicapées : Dialogue national tripartite sur l'emploi des personnes handicapées, Rabat, OIT, 1996, consulté le 11-08-2010)
« La proportion croissante de travailleurs non réguliers réduit les
coûts de main-d'œuvre et favorise la flexibilité de l'emploi, mais elle a un impact négatif à long terme sur le plan de l'équité et de l'efficience. »
(Jones, R. S.,
"The Labour Market in Korea: Enhancing Flexibility and Raising Participation", dans Organisation for Economic Co-operation and Development,
Economic Department Working Papers, n
o 469, 2005, consulté le 11-08-2010)