« Le
travail décent résume les aspirations des êtres humains au travail – leurs aspirations à accéder à un emploi et à une juste rémunération, à jouir de droits, de moyens d‘expression et de reconnaissance, à bénéficier d‘une stabilité familiale et d‘un développement personnel, de justice et d‘égalité entre les sexes. Ces diverses dimensions du travail décent sont les fondements de la paix dans les communautés et la société. »
(Organisation internationale du travail,
« Travail décent pour tous », [s. d.], consulté le 14-07-2010)
La Commission européenne, dans ses efforts de définition de la clause sociale, insiste « sur la nécessité du
travail décent dans tous ses accords et coopérations avec des pays extérieurs à l'Union [européenne], qu'il s'agisse de pays candidats, voisins, en développement ou développés ».
(Europa,
« La Commission encourage le "travail décent" dans le monde afin de lutter contre la pauvreté et de favoriser une mondialisation équitable », 2006, consulté le 15-07-2010)
Selon la Fondation européenne pour l'amélioration des conditions de vie et de travail (Eurofound), défendre le
travail décent revient à « promouvoir la qualité du travail et de l'emploi ». Elle propose d'ailleurs plusieurs moyens pour atteindre cet objectif :
- « Assurer la sécurité de l'emploi et des parcours professionnels ». Pour cela, il faut tenir compte « des statuts d'emploi ainsi que de la bipolarisation du marché du travail et des conséquences qu'elle peut avoir sur la qualité du travail et de l'emploi » et respecter les « droits des travailleurs au regard de l'information, [de la] consultation, [de la] participation [et de l']égalité des chances, des revenus […], de la protection sociale et des mécanismes de couverture des travailleurs qui permettent une meilleure prise en compte des parcours professionnels tout au long de la vie active ».
- « Maintenir et promouvoir la santé » et la qualité de vie au travail, c'est-à-dire, selon la définition de l'Organisation internationale du travail, viser « le niveau le plus élevé possible de bien-être physique, mental et social des travailleurs », en tenant compte aussi des problèmes, tels que « le harcèlement et [d']autres formes de violence au travail, qui ne relèvent pas de la santé à proprement parler, mais qui ont un effet direct et indirect sur celle-ci et au-delà sur la qualité de vie au travail ».
- « Permettre aux travailleurs de faire valoir leurs compétences et de les améliorer » et, pour cette raison, créer « des organisations dites qualifiantes qui permettent aux travailleurs de perfectionner leurs savoirs et [qui constituent] une reconnaissance tant formelle qu'informelle de leurs savoirs ».
- « Permettre aux personnes de concilier leur vie de travail et leur vie hors travail » afin qu'elles conservent « leur emploi quels que soient les aléas de leur vie personnelle (maternité ou paternité, formation, congés sabbatiques, etc.) et [qu'elles] puissent travailler tout en gérant un certain nombre de tâches et d'obligations hors travail (loisirs, éducation des enfants, soins/prise en charge de personnes dépendantes, etc.) ».
(Fondation européenne pour l'amélioration des conditions de vie et de travail,
« La qualité du travail et de l'emploi en Europe. Enjeux et défis », dans les
Cahiers de la Fondation, n
o 1, 2002, consulté le 15-07-2010)