Le
travailleur temporaire ne sera pas confirmé dans son emploi, n'acquerra pas la permanence, n'accumulera pas d'ancienneté. Il est appelé pour effectuer des travaux spéciaux et répondre à un surcroît de travail. De ce fait, il occupe un emploi atypique.
On voit « se développer des formes d'échanges substitutifs au contrat de travail : l'intérim, par exemple, consiste à contracter [sic] avec une agence de travail temporaire, non avec un salarié, ce qui permet de substituer du droit commercial classique au droit du travail.
Conséquence : un contrat d'intérim peut être interrompu à tout moment et sans indemnité compensatrice, contrairement à un contrat de travail. »
(Alternatives économiques,
« Contrat de travail », dans
L'économie de A à Z : Le dictionnaire d'Alternatives économiques en ligne, 2010, consulté le 30-07-2010)
Lorsque l'entreprise recrute par l'intermédiaire d'une agence, « le contrat de travail temporaire, ou contrat d'intérim, est conclu entre trois parties : l'entreprise de travail temporaire, le salarié intérimaire et l'entreprise utilisatrice. Ce contrat est strictement réglementé par le Code du travail. »
(Vos droits en direct,
« Le contrat de travail temporaire », 2009, consulté le 30-07-2010)
La durée du contrat de travail temporaire est généralement plus longue que celle du travailleur occasionnel, mais plus courte que celle du travailleur permanent. Pour un employeur, le
travailleur temporaire permet de réaliser des économies sur le coût de formation et les avantages sociaux.
(adapté de l'Organisation de coopération et de développement économiques,
« Prendre la mesure du travail temporaire », dans
Perspectives de l'emploi 2002, Paris, OCDE, 2002, consulté le 30-07-2010)
« La fréquence des emplois temporaires est particulièrement forte chez les jeunes et les travailleurs ayant un faible niveau de formation, ainsi que parmi les travailleurs occupant des emplois peu qualifiés, ou travaillant dans l'agriculture et dans des petites entreprises. De même, dans de nombreux pays de l'OCDE, les femmes tendent à être surreprésentées parmi les
travailleurs temporaires. »
(Organisation de coopération et de développement économiques,
« Prendre la mesure du travail temporaire », dans
Perspectives de l'emploi 2002, Paris, OCDE, 2002, consulté le 30-07-2010)
Ce développement du travail temporaire apparaît comme un phénomène sociologique généralisé dans le monde industriel, lié à une mobilité de plus en plus grande des structures économiques et du personnel. Certains salariés y voient l'attrait d'un salaire plus élevé, d'une variété dans le travail ou d'une amélioration de la qualification, d'autres y sont contraints par le chômage. Par ailleurs, pour certaines entreprises utilisatrices, l'emploi abusif de
travailleurs temporaires à la place d'un personnel permanent est apparu comme un moyen d'échapper aux contraintes de la législation sociale.